Élections au Conseil d'Administration (CA)
Mandat 2025-2029
Les élus SNTRS-CGT
Des femmes et des hommes qui se battront pour vous
Financement
Pour un financement de la recherche à la hauteur des ambitions françaises il faut
- Une programmation ambitieuse pour la recherche publique avec au moins 1% du PIB consacré au financement récurrent des laboratoires et à la création des postes statutaires
- Une augmentation du budget propre de l’institut afin qu’il puisse mener sa politique scientifique et relever les défis présents et à venir dans le domaine de la santé.
- Des moyens des moyens humains et financiers permettant à l'Inserm d'assurer ses missions.
- Des crédits récurrents pour stopper le gâchis des appels à projets et une plus grande liberté de recherche dans les laboratoires.
- Un plan pluriannuel de création d’emplois de fonctionnaires chercheurs et ITA pour le maintient des savoirs faire dans le temps.
- Des postes pour le recrutement Post doc au plus près de la thèse parce qu'une recherche tournée vers l'avenir est l'affaire des jeunes !
- Des financements pour payer décemment les personnels de la recherche, à la hauteur de leur expertise, et au même niveau que les autres agents de la fonction publique d'État .
Les moyens doivent être à la hauteur des missions de l'Inserm
Pour une véritable politique de financement de la recherche publique
avec des effets visibles rapidement.

Financement par projets un principe délétaire
La LPR (Loi n°2020-1674 du 24 décembre 2020 de programmation de la recherche) qui fait de la subvention par projet la principale source de financement de la recherche, oblige les chercheurs et chercheuses à passer une part importante de leur temps à cela. Le temps passé à répondre aux appels d’offre, pour avoir les fonds nécessaires pour réaliser leurs projets de recherche, diminue d’autant le temps consacré aux travaux en laboratoire et au travail en équipe.
La garantie d’indépendance de la recherche et le maintien des savoir-faire passe par une titularisation de tous les précaires de l’Inserm travaillant sur des fonctions pérennes

Stagnation des budgets
Le budget de l’Institut, et de la recherche de manière plus général, stagne depuis des années. Depuis 30 ans la France consacre seulement 2,2% du PIB à la recherche. Il n'y a eu aucune augmentation. Dans le même temps l'Allemagne est 2,1% à plus de 3%.
La LPR Loi de Programmation de la Recherche (Loi n°2020-1674 du 24 décembre 2020) était censée corriger
tout cela. Mais aucune amélioration significative n’a été apportée.
Cette loi a même eu un effet inverse lors de la période récente de forte inflation puisqu’elle a ainsi empêché d’en corriger les effets.
La recherche a besoin de stabilité. Les laboratoires ne peuvent vivre sans crédits récurrents conséquents.
Les 5 milliards d’euros prévus sur 10 ans ne permettront pas d’atteindre les 1 % du PIB pour la recherche publique ni de compenser l’inflation.
Pour conserver un niveau international de premier plan, il est impératif que la France atteigne un financement de l’ensemble de la recherche publique et privée à 3% du PIB.
Il faudra que l’attribution de ces financements soit directe et systématique et ne passe plus au travers d’agences diverses et variées qui complexifient leurs obtentions sans apporter de valeur ajoutée à la recherche.

Financement sur projet, un résultat diamétralement opposé à l’affichage ministériel
L'État affiche que la recherche française est financée à 80-90% sur fonds récurrents et 10-20% seulement sur contrats. Cet affichage est repris dans la plupart des études sur le financement de la recherche et repose sur la prise en compte des salaires des statutaires.
Le ressenti de la communauté scientifique est tout autre car une fois les salaires payés, encore faut-il pouvoir travailler.
Une consultation récemment organisée par le Le Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche (CNESER) auprès des chercheurs a montré que 75% des personnels de recherche estiment qu’il faut accorder une priorité au financement récurrent alors que seulement 2% souhaitent voir prioriser les financements sur appels à projets (APP).
https://hal.science/hal-04249254v1
Or chaque année le nombre de guichets augmente. Les principaux – ANR, PIA, régions, Europe - diversifient leurs offres, de nouvelles
agences sont créées, les universités et les instituts rivalisent d’AAP. Et cette année de nouvelles agences on,t encore vue le jour.
La volonté politique qui oriente vers le
financement sur AAP depuis bientôt une trentaine d’année repose essentiellement sur l’idéologie «libérale» qui y voit la meilleure manière de piloter une recherche au service de l’économie de marché avec mise en compétition des acteurs pour
l’accès aux moyens. ces moyens étant essentiellement fléchés sur des objectifs d’innovation censée permettre à court terme un retour sur investissement. Cela se fait au détriment de l’intérêt collectif.
Financer les savoirs avec des budget récurrents et des postes de statutaires
Pour des emplois statutaires afin de protéger les savoirs faire et les talents

AAP : quel.le salarié.e du privé serait dans l'obligation de trouver l'argent pour financer son travail ?
C'est pourtant le cas pour les chercheuses et les chercheurs !
Et pour un coût exorbitant si on tient compte du temps hommes passer dans cette recherche et dans le gestion des moyens ainsi obtenus...
Le côut induit par ce fonctionnement est élevé et se fait au détriment de la recherche. En effet chaque euro d’argent public gagné sur AAP coûte entre 0.5 et 1.5 euro supplémentaire d’argent public, en coûts salariaux et coûts cachés (CNESER 2019 : le financement de la recherche publique par appels à projets).
Au temps de préparation-soumission consacré par les scientifiques il faut ajouter le temps d’évaluation et le temps de gestion des fonds alloués avec une comptabilité excessivement lourde pour les gestionnaires, sans parler du temps de recrutement, d’intégration et de formation des CDD (pour des compétences perdues dès le contrat achevé).
À cela il faut ajouter le coût de fonctionnement des différents guichets (ANR etc…).

Pour des emplois statutaires stables afin de garantir
Les chercheuses en CDD sont presque 2 fois plus nombreuses que les chercheurs en CDD, pourtant l’Inserm recrute plus d’hommes que de femmes. Quelle est la cause de cette situation ?
Le recrutement sur postes statutaires doit se faire avec une proportion Femmes-Hommes équilibrée et au plus près de la thèse.

Pour des emplois statutaires stables afin de garantir l’indépendance de la recherche
L’Institut fonctionne grâce à la précarité
L’Inserm est un des organismes de recherche qui a le taux de précarité le plus élevé, plus de 40%.
Pour la très grande majorité des personnels non titulaires, l’Institut n’offre aucune perspective de recrutement, ni de carrière.
Ce type de contrats étant directement lié au mode de financement sur projet, Le nombre de précaires est donc amené mécaniquement à augmenter si on ne revient pas à des financement récurent de la recherche et à des recrutement de statutaires.
Le SNTRS-CGT s'engage !
Nos élu.es défendront :
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un financement plus juste et plus efficace de la recherche publique par une augmentation des crédits récurrents
-
des moyens humains sous forme de postes statutaires, et non de pas de contrats précaires
Au conseil d'administration, nos élu.es défendront l'institut et tous les agent.es face aux représentants de Bercy et du ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche
Nous demandons à l’Inserm de défendre avec nous auprès du ministère la fin de la politique du tout appel à projet
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Plus de moyens pérennes pour la recherche
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Plus de postes statutaires pour les jeunes chercheuses et chercheurs et les précaires